Le "No Limit"

  • Après la période du sexy, plus rien ne choque. Il est donc difficile pour les créateurs de faire parler de leur défilé. Voici comment est née l'aire du « no limit ». Un mélange de mauvais goût, de couleurs, de matières. On transforme les mannequins en porte manteaux, on fait en sorte de modifier leur corps en fabriquant des robes qui coupent les silhouettes. On met des plumeaux, des corbeilles à pain sur les têtes des mannequins en guise de chapeau. Du trompe l’œil comme on en voit sur les tablées des sexes shop. Les créateurs sont dans une sur enchère. Des défilés qualifiés d' « absurde ». 
  • Une directrice de Givenchy dit « La mode si elle provoque pas on s'ennuie, le pire c'est l’indifférence, il faut provoquer. Effectivement on peut montrer un bout de seins, un bout de fesse mais ça choque plus personne à cette époque là. Donc ce qui choque c'est le mauvais goût ».
  • Le célèbre John Galliano voit une occasion de faire à nouveau parler de lui, et fabrique un uniforme de l'armée de Mao, la belle commissaire bolchevique pas de problème, un casque de la ver marte glamourisé, des aveux SS névrosés pas de problèmes. Ce sera la moment du grand clash entre les nouveaux et les anciens car ils sont très braqués contre l'émergence des anglais dans cette nouvelle mode. On part dans du n'importe quoi, la mode ne veut plus rien dire, les créateurs adverses et le public sont choqués et excédés.
  • Paco Rabanne dit : « Ils font n'importe quoi et en plus ils nous méprisent, ils font de la merde, tous leur vêtements sont déjà dans les sex-shop à moins chèrs. »
  • Pierre Bergé : « Ceux qui veulent s’amuser à défiler dans des conditions qui tiennent plus du cirque que du métier, que de la profession, libre à eux de le faire »
  • Des sacs en chapeaux, des moons boots Channel, des bouillottes et des boites à outils en sac,
  • Seul Prada lors d'un défilé en 1996 rétablie l'ordre et arrive à reprendre le contrôle sur ses défilés. Ça marquera progressivement la fin du « no limit ».

Editeur: Andy Da Veiga

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